dimanche 4 mars 2012

[01/03/2012] Exhumed - Rotten Sound - Magrudergrind - Nolentia

Si ça continue j'vais fnir coreuse moi... Peut-être même que je vais aimer ça!!
Il faut dire que nos assoc toulousaines Assaut musical, Noiser et Toulouse Hardcore Show nous ont particulièrement coocoonés jeudi soir, avec ce chouette concert bien comme il faut à défaut d'être bien sous tous rapports, bien que cela soit juste une question de point de vue.
D'autant que nous avons pu faire les touristes dans cette salle que nous ne connaissions pas et pour cause : ce n'est autre que la salle des fêtes de Labège Village.


I. Nolentia :
Pour eux, il y a taille de défi sans qu'eux même ne soient au courant de ce sabre japonais ou de Damoclès, comme on veut puisque ça reste une image, et qui se balance nonchalamment au dessus de leur tête rasée : Je les ai en effet vus il y a moins d'un mois de ça, pour la Saint Valentin.
Et ils m'avaient alors laissée une impression assez fabulentatoire déjà en ne m'offrant pas de rose ou autres fleurs mais surtout en exécutant un set violent, névrotique, bref efficace et le tout dans une ambiance adoucie  au chalumeau.
L'autre défi, et non des moindres mais celui là ils en sont conscients, c'est qu'ils passent en tout premier devant une salle qui n'est encore pas surbondée, c'est donc à eux qu'incombe l'importante mission de lancer l'ambiance en même temps que la soirée.

Ils se placent sur scène et l'apocalypse s'abat sur nous sans préavis : Chez Nolentia, pas d'entrée, on passe direct à la barback, saignante et nerveuse pile comme j'aime.
Ce qui me convient parfaitement car le coup du plat unique, c'est plus léger, ce qui me permet d'apprécier d'autant plus leur plat incandescent et indécent (oui j'ai cherché pour la joke, mais le résultat me sied).

Leur style est hautement singulier, conséquence d'une telle foultitude de menus (pour rester dans la métaphore) détails, qu'encore maintenant je me dis que s'ils sont tous étudiés, les mecs de Nolentia ont une clairvoyance déviante qui pourrait me couter ma place au Guiness :
  • Des rythmes variés, alliance impeccable de la brutalité et noirceur,
  • dont il résulte une ambiance alternativement oppressive et agressive, quand elle n'est pas tout ça et plus à la fois,
  • l'ensemble exacerbé encore par les deux Frontmen dont la parfaite adéquation ne peut être due qu'au fait que justement tout les oppose, de leur carrure à leur voix en passant par leur personnalité et jeu de scène. 
Ghis, le guitariste chanteur Raf, le bassiste chanteur
  • Ainsi que par les jeux de lumières, dont les changements et les coloris finissent pas donner le tournis (et hop, une rime top classieuse pour la table 2, une!)
Au début un peu raide, le groupe s'est très vite entré dans son jeu. Et nous dans le leur, même si Raf, le bassiste, se sentait un peu trop seul et qu'il a dû nous demander de nous approcher de la scène.
Il faut dire qu'à cette heure le public n'est pas franchement légion, mais surtout en bon Métalleux/Coreux, c'est qu'un sale gosse qui reste au fond de la salle, juste à côté non pas du radiateur mais de l'entrée, pour pouvoir sortir.

En tout cas, je me prosterne devant cette excellente initiative, car je me suis retrouvée propulsée au premier rang, où j'ai alors pu profiter d'un son nickel, ce qui était apparemment moins le cas en fond de salle, ainsi que du charisme schizophrène de Raf. Ce gars est un roman à lui seul, entre ses mimiques simiesques et improbables, dont tu te rends compte qu'elles ne sont pas qu'à l'intention des photographes mais dont tu n'oses te demander si elles ne sont pas auto-destinées, la façon dont il bouge et occupe la scène, dont il tient et attaque sa basse....
La prochaine fois qu'il me prend l'envie d'aller au théatre, je prends a place pour Nolentia ^_^
Et cette fois, je me mets face à Ghis, qui, de ce que j'en ai vu en impose lui aussi tout autant.

Conclusion :
Un GrindCore jouissivement déluré et parfaitement maîtrisé, quoi qu'ils aient pu en dire.
Alors  oui, on a pris les 2-3 Cast Cwac mais franchement le DD, quand t'es buffé, c'est pas douloureux.
Pis attends, que celui qui ne fait jamais de boulette vous jette la première bière hein ^_^.

***
Changement de plateau qui laisse place à ce groupe, dont je me demande, tout au long de leur balance un tantinet pointilleuse, qui a bien pu avoir l'idée saugrenue de séquestrer leur bassiste. A moins que ce ne soit tout simplement l'homme invisible. A méditer.

II. Magrudergrind :

Après une courte intro fort sympathique, je comprends que ledit basssite n'arrivera jamais, non pas qu'il soit mort ou soul car, et c'est une source sûre puisque ce n'est autre que mon meilleur pote Gogol, la particularité de Magrudergrind est, entre autres, de ne point avoir de bassiste : Un chanteur, un guitariste, un batteur. S'tout.

Ils se démerdent super bien, et nous emmènent loin sur le chemin de la débauche auditive, d'ailleurs pogos et autres slams ne sont prémices que pendant les premières secondes, pour devenir vagues qui ne commenceront à faiblir  qu'en milieu d'Exhumed.

D'autant que leur musique est bien construite : de loin un joyeux foutoir hyper-rapide qui, quand tu la détailles laisse apercevoir un assemblage étudié.

Conclusion :

Ce n'est que mon avis personnel, c'est clair que ça tabasse, mais il manque un élement. Si c'est le 5ème ou la basse, je ne saurais pas dire, sauf que voilà, ce "mais" est là, qui m'empêche d'estimer pleinement et/ou objectivement leur valeur.
[mode pouf' de Schmo ON]
En même temps on cause de types à qui ça ne pose aucun problème existentiel d'avouer publiquement que leur grand kiff c'est d'écouter du hip hop... Donc voilà hein...
Hu? Si j'en ai la preuve : cliques ici (je suis bien gentille, je te mets la version traduite en anglais).
[mode pouf' de Schmo OFF]
Non, la vérité c'est qu'on ne peut pas tous aimer tout, ce qui est heureux et, si d'autres (notamment des bassistes, va-t-en savoir pourquoi) partageaient mon avis, la grande majorité de la fosse a adhéré, et ce n'était pas dû aux bières qui jonchaient le sol.
Comme quoi, d'autres ont vraiment aimé

***
Au tour de Rotten Sound la tâche nous ravager oreilles et cerveau. Alors que tous les autres se pointaient sur scène avec eau et cannette de bière, le chanteur débarque avec la quille de vin rouge, direct.
Diverses hypothèses popent alors dans les méandres obscurs de mon cerveau à la logique aussi aléatoire que déjantée :
  1. soit ce gars tient l'alcool mieux que la plupart d'entre nous, même moi, et ce show va être d'une grande saveur
  2. soit il va rouler sous la batterie dès leur 2nd titre et ce show va être d'une grande hilarité
  3. soit cette bouteille n'est là que pour la déco, ou pis pour faire style et la dame elle dit qu'elle ne voit pas le rapport.
Comme seule la suite de mon aventure musicale ainsi que de mon récit t'apprendra ce qu'il est advenu de cette bouteille mais aussi du chanteur et d'ailleurs de Rotten Sound dans son ensemble, sans plus attendre, je te livre ma version de leur live.

III. Rotten Sound :
C'est je pense, pour l'instant le groupe musicalement le moins bourrin et scéniquement le plus bourrin. Genre, si je croisais Keijo NiiNimaa, le frontman, avec son crâne rasé et ses biceps bodybuildés dans une ruelle sombre un soir d'hiver, je me figerai de terreur au lieu de partir en courant... oO ... Mwai, même une après-midi ensoleillée d'été en fait...
Ce physique de Terminator qui n'a pas encore trouvé la chambre de Sarah Connor est suprêmement contrebalancé par un humour qui dériderait même Sheila. Même quand elle se fait des couettes en plus.

Leur musique est ultra-carrée, même lorsque Keijo débranche par erreur le fil de son micro et n'en est nullement désappointé ou après qu'il a mis sa misère à la bouteille de rouge.
Flag!!

Le côté Brutal death est chez eux bien mis en valeur, ce qui personnellement, me ravit au plus haut point.
Etant du côté du guitariste, je remarque aussi qu'il a un strabisme encore plus prononcé que le mien, à moins qu'il ne m'ait piqué ma technique pour être devant un public sans le voir : Loucher.
Faudra que je lui dise que j'ai des droits d'auteur sur ce procédé.
Le public est toujours aussi jouace, pogos et slams ne tarissent pas
Et Wai Baptistin, je l'ai eu avant toi!!
 NdA : Du coup, j'ai des droits d'auteur aussi sur les photos de slams pour ce concert <sifflote>


Conclusion :
Un set vivant et bien mené, une musique équilibrée. Je plussoie Rotten Sound en concert.

***
Surprise totale de vois arriver sur scène un ensemble de chevelus. Je commençais à me faire aux crânes rasés, mais bon, sur ce coup, +1 pour eux sans qu'ils n'aient encore rien fait.

IV. Exhumed  :
Je percute avec leur intro que faire larséner la guitare devant l'ampli est apparemment obligatoire pour groupe de Grind qui se respecte.
En plus, musicalement c'est là aussi un son qui me plait puisque le plus Death de tout le plateau.
Fallait bien que je te fasse saigner les yeux à un moment
avec des photos de plus en plus moches hein...

Par contre :
  • le chanteur qui blablate entre chaque chanson pour nous donner, entre autres, le prochain titre, j'avoue que ça finit par me gonfler puissance 18 assez vite. 
  • c'est beaucoup plus lent que les autres groupes, ce qui à cette heure fait un peu retomber l'ambiance générale et beaucoup la mienne.
NdA : si ça se trouve ladite ambiance est repartie après, je ne le saurai jamais car moi, je suis partie tout court.
Un seul slameur ne se lasse pas de se faire porter encore et encore par la foule, comme il l'a d'ailleurs fait toute la soirée. Je me demande alors si cela ne pourrait pas être dû à une enfance perturbée par une mère avare en câlins et autres preuves d'amour... Il faudra que je pose la question à notre Newbie de SPM, il saura sûrement lui, il  fait des études de psycho. 
Vraiment dommage, pas pour le slameur hein, lui pourra toujours porter plainte contre ses parents, c'est super à la mode en ce moment. Mais pour ce que j'ai ressenti pour Exhumed, parce qu'à part les deux détails que je mets en exergue, ils méritent plus que ce je transmets dans cet article. Apparemment, je deviens pointilleuse... Surtout en fin de soirée...

Conclusion :
S'ils arrêtent de causer et s'ils revoient un peu leur rythme à la hausse (ou si je suis en condition non survitaminée), alors je reviendrai les voir en tête d'affiche.


V. Focus sur la salle des fêtes de Labège Village :
Au début on a eu un peu de mal à adhérer, le décor "salle des fêtes" ie. Néant n'y est sûrement pas étranger. Mais on s'y est très vite fait, cette salle est chouette, le son est pas mal du tout, surtout quand tu es devant si j'en crois les discussions que j'ai eues avec ceux qui sont restés derrière.
C'est con qu'elle soit un peu loin, bien que ça reste relatif, et surtout dénuée de toute proximité de transports en commun.
Mais bon, bonne alternative, bon choix.


VI. Bilan de la soirée :
Et non je ne deviendrai pas Coreuse ! Je refuse!! Je résiste !! et je suis super drôle ^_^

Enjoy & RedBull !!!111!!!oneeleven!!

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